Histoire de Marnand (extraits du Bulletin Municipal de 2012)
449 habitants en 1975.
Superficie : 875 hectares. Les habitants sont appelés les Marnandiaux.
Étymologiquement, le substantif « nant » signifie rivière, « mar » provient peut-être du mot « mor », c’est-à-dire sombre, comme dans Mornant. L’orthographe du nom va se modifier : Marnant en 1400, Marnan à la fin du XVIIe siècle, jusqu’à l’appellation définitive actuelle.
La paroisse de Marnand est mentionnée au XIIIe siècle, elle dépendait du diocèse de Mâcon. L’imbrication entre Marnand, Thizy et le Bourg se marque dans l’organisation religieuse de la région antérieure à la Révolution.
L’histoire de Marnand est inséparable de celles de Thizy et du Bourg.
Au Moyen-Âge, Thizy ne formait pas une paroisse et le territoire de Marnand nommait à la cure de Thizy, cependant que le prieur du Bourg nommait à la cure du bourg, à Saint-Georges du château, à Saint-André de Marnand et à la cure de Ranchal.
Territorialement, la paroisse du Bourg comprenait la partie de Thizy entre le « quartier Notre-Dame », le « quartier de Bazan » et le château et sa chapelle.
Le reste, et en particulier l’hôpital et sa chapelle dépendaient de Marnand.
De même l’église Notre-Dame, la rue de Vaise, le domaine Roland de la Platière, le quartier de la gare, Chaboud et Sabatin.
Les curés de Marnand préféraient habiter la cure de Notre-Dame de Thizy et laissaient leurs vicaires desservir l’église-mère de Marnand. Les registres paroissiaux de Notre-Dame sont remplis de signatures de curés de Marnand.
L’ancienne église de Marnand avait, devant son porche, une sorte d’auvent ou vestibule : on lit, dans les registres paroissiaux : « a été enterré sous la galonnière de Saint-André ».
On parle de curé de Marnand en 1414.
En 1667, Marnand est cité comme « bon pays à blé ».
1715 : bénédiction de la chapelle Saint-Roch au Calvaire.
Marnand passe de 2134 habitants en 1841 à 1125 en 1846, suite à la diminution de sa superficie au profit de Thizy.
La construction de l’église actuelle date de 1845. Ce fut la première commune de France à ériger un monument à la mémoire des morts de la guerre de 1914-1918.
L’église Saint-André
L’église Saint-André a été construite au XIXe siècle par le Maître d’œuvre Tony Desjardins (1814-1882), élève des Beaux-Arts de Paris, professeur à l’école de la Martinière. Il fut l’architecte en chef de la ville de Lyon à partir de 1854. Il fut également architecte diocésain du 16 décembre 1848 jusqu'à à sa mort. Sa signature est visible au bas des vitraux des absidioles nord et sud.
Maître Verrier : Louis-Victor Gesta.
La première pierre a été posée le dimanche 23 avril 1846. La construction a pris fin en octobre 1847.
1858 : intervention du peintre-décorateur Giovanni Zaccheo.
1929 : première restauration des toitures, choix d’une toiture en tôle, la toiture d’origine était en ardoises noires.
1946 : à l’occasion du Centenaire de l’Église, rénovation de l’ensemble des parements intérieurs.
1992/1993 : restauration du clocher, architecte J.G. Mortamet.
1994/1995 : réfection des murs extérieurs et façades, couverture de la toiture en tuiles.
2006 : après délibération du conseil municipal, décision est prise pour la restauration intérieure de l’édifice : maçonnerie, peinture nef et voûte, menuiserie, vitraux. Ces frais importants ont été supportés par le Conseil Général, la commune, l’aide parlementaire et l’Archidiaconé du Roannais.